[Festival des Jeux de Cannes 2019] Nos aventures du Jeudi 21

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Pour ce premier jour de Festival ouvert uniquement aux professionnels, nous avons pu profiter pleinement de ce moment plus “intimiste” pour faire de belles rencontres et des parties toutes aussi palpitantes les unes que les autres. Et je me donne pour mission d’essayer de vous raconter cela dès maintenant.

NOS DÉCOUVERTES LUDIQUES (11 parties)

Gizmos (CMON) : Ce jeu propose aux joueurs de construire des bidules (oui oui, c’est le vrai nom !) à partir d’éléments représenté par des billes de couleurs. A son tour, le joueur actif choisit une des quatre actions possibles. Une seule me direz-vous ? Et bien oui. Une seule. Mais le sel du jeu repose dans son système de combo. En effet, chaque bidule précédemment construit offre la possibilité d’obtenir des actions bonus en fonction de celle choisit par le joueur durant son tour. Ainsi, les premiers tours sont assez rapides avec généralement une action choisie et éventuellement une action bonus mais le temps passant, un joueur, sur un même tour peut se retrouver à effectuer 4 ou 5 actions bonus. Comme dans beaucoup de jeux de ce type, le joueur avec le plus de points de victoire remporte la partie. Une belle découverte de notre côté avec un matériel très agréable et une iconographie très lisible qui rend rapidement le jeu très fluide.

TrapWords (Iello) : Deux équipes s’affrontent dans un donjon avec pour objectif de vaincre un monstre peu sympathique au premier abord. Mais pour arriver jusqu’à ce monstre, il va falloir qu’un membre de l’équipe face trouver à ses partenaires un mot en 40 secondes. Facile ? Pas tant que ça. En effet, pour corser le jeu, l’équipe adverse va choisir des mots (entre 3 et 10) interdits. Reposant donc sur le même principe que le taboo, le subtilité du jeu vient dans le choix des mots fait par les adversaires. Rajouter à cela des pièges qui viendront complexifier la tache des équipes dans certaines salles du donjon et vous obtenez un jeu de mots qui nous a bien fait rire avec une thématique peu commune.

Draftosaurus (Ankama) : Gérant d’un zoo de dinosaures, chaque joueur, durant les deux manches du jeu, doit placer des dinosaures dans des enclos selon certains conditions afin de marquer un maximum de points de victoire (le vainqueur étant celui en ayant le plus en fin de partie). Au cours de chaque manche, chaque joueur va donc piocher 6 dinosaures, en choisir un et le placer dans son zoo suivant la contrainte imposée par un dé. Chaque joueur passe ensuite les 5 dinosaures restants dans sa main à son voisin de gauche et à nouveau chacun en choisi un et le place suivant une nouvelle contrainte…. et ainsi de suite…. Ce jeu de draft de dinosaure créé par un collectif d’illustres auteurs de jeu (Antoine Bauza, Corentin Lebrat, Ludovic Maublanc et Théo Rivière) nous a vraiment séduit grâce à des règles simples mais des choix souvent cornéliens tout en étant très rapide à jouer.

Little Panic Island (Old Chap Game) : Ce jeu est tout simplement l’illustre fils de Panic Island paru chez le même éditeur l’an dernier. Il en reprend les mécaniques en les adaptant pour permettre à des enfants de jouer facilement. Le principe : En 2 minutes, les joueurs doivent à tout de rôle retourner deux tuiles. Si les personnes retournés sont identiques, ils sont dans le gâteau, prêt pour faire la fête. Sinon, les tuiles sont retournées et c’est au joueur suivant de se lancer. Avec 4 niveaux de jeu différents à débloquer, ce jeu est parfait pour les enfants et c’est d’ailleurs pour cela qu’il sera prochainement possible de l’emprunter à la ludo.

Yum Yum Island (Space Cow) : Dans ce jeu, les enfants doivent nourrir des animaux en larguant des jetons dans leur gueule à la manière d’un pélican tiré de Bernard et Bianca… les yeux bandés !!!. En plus, un ogre rode dans les parages et il a lui aussi très faim. A son tour, le joueur actif lance le dé. Une face verte et l’ogre devra être nourri mais les autres joueurs pourront guider avec leur voix le joueur actif afin de l’aider à se positionner correctement pour largueur la nourriture qu’il a récupéré sur le dos d’une tortue. Une face rouge et le joueur actif devra se débrouiller tout seul pour nourrir un animal, mais l’ogre n’aura quant à lui pas à être nourri. Alors oui , c’est un jeu pour enfant, mais même entre adultes, en se lançant des petits défis, on se marre bien.

Nagaraja (Hurrican) : Ce jeu dans la même veine que Kéro, propose aux 2 joueurs de partir à la recherche de reliques anciennes dans un table. Simultanément, les joueurs vont choisir des cartes afin de lancer des “dés” (en forme de longue tige à base carrée). Le joueur ayant le score le plus élevé remporte une tuile chemin permettant de progresser dans son temple. Toutefois, les joueurs ayant fait des faces naja peuvent les dépenser pour activer de cartes qu’ils ont encore en main afin de faire varier l’issue du duel. Le premier joueur à atteindre 25 points de victoire (grâce aux reliques découvertes) remporte la partie à moins qu’un des deux joueurs ne perdent avant en révélant ces trois reliques maudites. Un bon moment dans cette journée qui nous a donné l’impression durant 30 minutes d’être Indiana Jones.

Gravity Superstar (Sit Down) : Bon soyons honnête. Nous connaissions tous les deux, le jeu de nom, et nous n’étiez pas du tout attiré. Mais l’occasion se présentant nous y avons jouer. Et il faut reconnaître qu’on s’est en fait bien amuser. Dans ce jeu, vous incarnez un astronaute se baladant dans l’espace au gré de la gravité. A votre tour, vous effectuez une action de déplacement (ces déplacements étant de type différents) représentée par une de vos 5 cartes. Puis, votre astronaute “tombe” en fonction de son orientation sur le plateau. Le but du jeu est de récupérer un maximum d’étoiles que l’on trouve sur les trajectoires suivant par notre pion ou chez nos adversaires lorsqu’on écrase leur pion. Chaque étoile rapporte un point de victoire et chaque paire d’étoiles de même couleur remporte un point supplémentaire.

GreenVille (Sorry We Are French) : Ce jeu narratif propose aux joueurs d’incarner des adolescents qui ont pour seul moyen de communication un talkie-walkie. Et grâce à cet appareil, ils doivent se raconter l’aventure qu’ils vivent en décrivant une carte donner en début de partie. A partir de là, un des joueurs endossent le rôle de narrateur et va devoir parmi d’autres cartes choisir secrètement celles qui permettent de continuer chaque des histoires des joueurs. Puis, les autres joueurs coopèrent pour essayer d’associer de la même façon que le narrateur chaque carte à chaque personnage. Chaque échec rapproche le personnage correspondant de la mort alors qu’une réussite permet d’avancer dans l’histoire. La partie se termine par une victoire si tous les joueurs obtiennent chacun 4 cartes, mais si l’un des personnages meurt, la partie est perdue.

Slide Quest (Blue Orange) : Avec un matériel atypique, Slide quest propose aux joueurs de coopérer afin de déplacer un chevalier suivant un parcours semé d’embûches. Pour cela, chaque joueur doit presser ou relâcher une petite manette située de son côté du plateau afin de faire pencher le plateau. Qu’on se le dise, Slide Quest est un jeu enfant/familial et la charte graphique est là pour nous le rappeler. Toutefois, c’est loin d’être un jeu facile. Il demande une grande dextérité et une coordination de tous les instants pour réussir chaque niveau et c’est ce qui nous a charmé.

Sherlock Express (Blue Orange) : C’est un jeu de carte dans lequel, chaque joueur cherche à retrouver un coupable en se servant des indices révélés. A son tour, on retourne une carte qui montre une caractéristique physique ou un lieu. Les personnages au centre de la table concernés par cet indice sont alors innocentés. Dès qu’il ne reste plus qu’un seul suspect, le joueur le plus rapide à le pointé du doigt remporte la carte correspondante. Le premier ayant récupéré 5 cartes remporte la partie. Cette déclinaison du jeu d’enquête se veut simple, rapide et accessible aux enfants. Nous nous sommes bien amusés avec d’autant plus que les animateurs de chez Blue Orange ont déjà aménagés quelques variantes qui pimentent le jeu entre adultes… mais nous ne vous en dirons pas plus… Chut !!!

It’s a wonderful world (La Boite de Jeu) : Prochain Kickstarter de cet éditeur (Prévu pour avril – mai) que nous avions déjà reçu pour Neta-Tanka l’an dernier, La Boite de Jeu nous propose ici un jeu de draft et de production. Après avoir choisi 7 cartes permettant soit de produire des ressources soit de marquer des points de victoire, les joueurs peuvent se débarrasser de certaines d’entre elles pour récupérer des ressources, puis on passe à la phase de production. Les différentes productions de ressources permettent de construire les bâtiments récemment (ou pas) récupérés afin qu’ils produisent à leur tour. Etre le plus performant dans la production d’une ressource permet également d’obtenir un petit avantage qui peut s’avérer très prolifique en points en fin de partie. Bon, je ne vous le cache pas, ce jeu s’adresse plutôt à des joueurs déjà habitués. Mais il se joue vite et l’ordre de chaîne de production permet d’augmenter encore les stratégies. En tout cas, on a bien aimé et nous espérons juste une chose maintenant : faire venir à la ludo la Boite de Jeu pour vous faire découvrir ce jeu avant le lancement de sa campagne participative.

NOS RENCONTRES LUDIQUES :

Yann de chez Iello : première rencontre riche pour la vallée des Jeux. En effet, Yann est tout simplement le chargé des animations & partenariat chez Iello, un des plus grand éditeur français. Grace à la longue conversation que nous avons eu avec lui, nous avons pu avancé dans notre projet de Festival de Jeu. Quelles démarches ? Auprès de qui ? Dans quel délai ? Je ne vais pas vous détailler toute notre conversation qui je suis sûr ne vous passionnera pas (on pourra en discuter à notre retour de vive voix si vous êtes intéressés) mais sachez que grâce à lui nous naviguons mois à vue et nous sommes davantage rassuré sur notre projet.

Wilfried Fort chez Space Cow : Avant d’être chez Space Cow, Wilfried est surtout avec sa femme Marie auteur de jeux, dont Mr Wolf chez Blue Orange qui obtiendra un peu plus tard dans la soirée l’As d’Or catégorie Enfant. Spécialisé dans les jeux enfants, Wilfried a partagé avec nous sa vision du monde du jeu et surtout sa définition du jeu pour enfant : un jeu qu’on apprend avec les parents qui doit être jouable qu’entre enfants sans l’aide d’adultes (Wilfried, j’espère ne pas trahir ta pensée en la résumant ainsi). Et cela implique bien souvent une grande réflexion dans le conception du jeu. Wilfried nous a également confirmé (même si ce n’était pas un secret très gardé) que Space Cow travaille actuellement sur un Unlock Kids. Oui ! Le jeu célèbre jeu d’escape game, que vous trouvez difficilement à la ludo puisque les 5 boîtes sont toujours empruntées dès leur retour, va avoir sa déclinaison enfant. Mais là encore, le travail de développement s’annonce long puisque l’objectif de Space Cow est de faire un jeu jouable uniquement entre enfants, ce qui n’est pas facile pour un jeu de ce type. En tout cas, les différentes idées en cours de développement nous ont mis l’eau à la bouche et nous sommes impatients de pouvoir le tester…

Cassandra chez Blue Orange : Cassandra, n’est pas auteure de jeu, ni éditrice, ou autre. Cassandra est simplement une animatrice… Mais pas n’importe quelle animatrice. Drôle, sans filtre, Beauvaisienne,personne n’est parfait ( ok, la blague est mauvaise mais fallait la faire). Elle a réussit à nous faire passer un moment incroyable sur des jeux destinés à des enfants, nous les gros joueurs barbus plutôt attirés par les Cubes en bois et les combos à Gogo. Si tu nous lis, Merci à toi Cassandra !

CÉRÉMONIE DES AS D’OR

Juste un petit mot sur la cérémonie (nous y consacrerons un article plus tard) qui s’est conclu sur les victoires de Mr Wolf (de Marie et Wielfried Fort édité par Blue Orange) dans la catégorie As d’Or Enfant, Détective (d’Ignacy Trzewiczek chez Iello) dans la catégorie Expert et de The Mind (de Wolfang Warsch édité par Oya) dans la catégorie Jeu de l’Année. Bravo aux trois vainqueurs !

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